La Bibliothèque publique d’Ottawa (la BPO) a récemment rénové une ancienne installation pour en faire sa nouvelle succursale Metcalfe. Lors d’une activité soulignant son ouverture, je me suis mis à réfléchir à la place importante qu’occupe cette bibliothèque dans mes souvenirs. Je suis grandement reconnaissant envers le personnel de la BPO et de la Ville d’Ottawa, et les politiciens qui ont rendu possibles ces rénovations et cette réouverture. C’est un grand jour pour le village de Metcalfe et ses alentours : notre bibliothèque est de retour!

Je suis né à Winchester, dans le nouvel hôpital, mais j’ai grandi dans la maison où j’habite depuis le cinquième jour de ma vie, et où j’espère demeurer le plus longtemps possible. Cette maison, elle est juste en face de la bibliothèque, et voilà pourquoi je tiens à partager certains souvenirs que m’inspire chaque jour la vue de ce bâtiment.

Vers la fin des années soixante, un groupe de personnes de l’ancien canton d’Osgoode a formé un comité – dont faisait partie mon père – pour enrichir les connaissances des gens d’ici en y instaurant un service de bibliothèque. Pour ce faire, le groupe a réussi à mettre la main sur une petite section de la mairie, avec l’aide du Conseil du canton et d’autres personnes intéressées par le projet. Cet emplacement, c’est précisément le bâtiment où nous nous trouvons en ce moment, érigé en 1891.

Au fond du bâtiment, il y avait un bureau pour le greffier du canton. Au-dessus de ce bureau, en haut de l’escalier, se trouvait un grenier où on entreposait les instruments de musique et du matériel servant à la parade annuelle. À l’arrivée de la bibliothèque, la porte menant à ce grenier, comme la porte extérieure de côté, a été fermée à clé pour empêcher les jeunes de ma génération d’entrer et de s’amuser avec les instruments quand bon leur semblait. (Il est possible que j’aie fait partie de ces jeunes.)

Le bureau et la bibliothèque étaient chauffés, mais le grand espace où nous sommes, qui servait aux rassemblements, ne l’était pas! À quelques pas de la scène, au milieu du plancher de bois ondulé, il y avait un poêle à bois. On peut encore distinguer les contours de la scène, du côté nord de la salle, représenté par le cadre au mur. Le plancher d’origine a disparu depuis longtemps, ayant subi plusieurs modifications et améliorations, dont certaines sous mes yeux à la fin des années soixante et après. Je me rappelle que les louveteaux se réunissaient ici, mais chez les filles, à ma connaissance, il y a eu des guides des années plus tard seulement. (I assume this whole section refers to activities at or related to the library – correct?)

Quand je pense à une bonne utilisation de la bibliothèque dans ses premières années, je pense à cette dame de Metcalfe qui n’avait qu’une troisième année et ne possédait que des compétences rudimentaires en lecture. Elle ne savait pas conduire, menait une vie très simple et se rendait rarement en ville. Mais elle fréquentait assidûment la bibliothèque, et elle a amélioré son anglais, ses compétences de lecture, et son bagage de connaissances sur plusieurs plans. Après un certain temps, elle lisait aussi bien que nous tous et pouvait participer à des débats sur tout un tas de sujets, même des sujets controversés d’actualité, par exemple. (Could you give a couple of examples please?)

Quelque temps plus tard [1986], la bibliothèque a déménagé dans le bâtiment en face du centre communautaire, sur le chemin Eighth Line, s’est agrandie et a continué à servir la communauté jusqu’à son retour au bercail : ici. Il est intéressant de noter qu’avant d’être converti en bibliothèque, le bâtiment du 2782, chemin Eighth Line était un petit restaurant où se rendaient principalement les élèves et le personnel enseignant de l’école secondaire voisine, celle du canton d’Osgoode.

Notre bibliothèque est donc de retour à son emplacement d’origine, d’où elle continuera de grandir avec l’aide du personnel et des bénévoles. Il semble que son avenir soit assuré, puisque tout le monde peut y trouver son compte. Je me réjouis à l’idée que la bibliothèque continuera d’enrichir les connaissances des gens du coin.

Je tiens à remercier ceux et celles qui ont contribué à la création de cette nouvelle installation, et de m’avoir donné la chance de partager mes souvenirs et mes réflexions à propos de cette grande institution. 

Souvenirs de la bibliothèque Metcalfe

Auteur : Paul Coulson